Uman Partners au sommet pour l’action sur l’Intelligence Artificielle, Paris 2025
Nous étions présents mardi toute la journée à cet évènement qui se voulait (et était) planétaire, et pardon si vous avez déjà tout entendu et lu dans la presse, mais voici notre à chaud !
Il est d’abord assez réjouissant de voir la France et l’Inde, Messieurs Macron et Modī (ce dernier co-présidant le sommet), aux côtés de Justin Trudeau. C’est certes la « seconde division » de l’IA mondiale, et même si ce sont des nations qui ne peuvent se comparer aux USA ou à la Chine, elles détiennent des facteurs de compétitivité majeurs, surtout ainsi alliées (talents pour la France, l’Inde et le Canada, énergie décarbonée pour la France). Leur alliance incarne, nous l’espérons, le réveil des nations qui s’inquiètent de leur souveraineté et qui s’organisent pour se positionner. Le président Macron parle du réveil de l’Europe et de l’accélération de la France.
Le Président Macron a bien sûr lancé son plan « Plug Baby Plug » avec 100 milliards d’euros d’investissement dans des data centers, adossés à notre puissance nucléaire (nous parlons là d’énergie).
Dommage que les États Unis et le Royaume Unis n’aient pas signé le texte pour une IA éthique. Chez Uman Partners nous sommes convaincue qu’une IA bien régulée et éthique sera lus facilement démocratisée et largement utilisée. Une IA complètement dérégulée suscitera la défiance, ce serait contre productif. On le constate déjà.
Le Vice-Président Vance a vendu l’idée que les algorithmes favorisent la liberté d’expression et a condamné les régimes autoritaires – on sent la patte de Musk. L’expérience montre que les algorithmes (en fait il parle des réseaux sociaux) sont à la fois générateurs de révolutions contre les oppresseurs et des instruments d’ingérence politique au service des régimes autoritaires. Les deux faces d’une même pièce.
Nous avons vu Macron déambuler dans Station F, suivi par Xavier Niel qui n’est de toute façon jamais très loin, ainsi que Clem Delangue (Hugging Face) et Arthur Mensch (Mistral), les champions sur qui on compte vraiment !
Nombre de CEO avaient fait le déplacement pour afficher leur ambition dans l’IA (Notamment Christel Heydemann d’Orange). Beaucoup ont d’ailleurs signé avec Mistral, la coqueluche du moment. Arthur Mensch parle aux CEO, mais aussi aux chefs d’État, tant mieux et chapeau bas !
Son compère Jonas Andrulis est aussi présent. Il avait levé 467 M€ pour Aleph Alpha, promettant d’être le deuxième OpenAI européen aux côtés de Mistral. Il se félicite d’avoir abandonné fin 2024 le développement de LLM de fondation, considérant que ça ne pouvait pas être rentable. La percée de DeepSeek lui donnerait-elle raison? Jonas se positionne en tout cas comme un partenaire pour construire l’IA souveraine.
Tous les géants de la tech ont dépêché leur expert « Responsible AI » des quatre coins du monde pour parler. Chez NVIDIA ou Uber en passant par Meta, ils sont presque tous bardés de PhD et professeurs dans les plus prestigieuses universités du monde. Il semble bien sûr important de raconter des choses très intelligentes à ce sujet, espérons que ce n’est pas le greenwashing du moment dans notre écosystème de l’IA!
L’open source est dans toutes les bouches, surtout celle de Yann Le Cun qui enfonce le clou, sans doute porté par l’affaire DeepSeek.
Le seul à éviter le sujet est Sam Altman (OpenAI), présent aussi. Quel était son agenda? Affirmer son avance technologique? Recruter des ingénieurs français? On a vu en direct son clash avec Musk…
Dans le salon ça parle d’IA partout, le mot Data semble avoir disparu des plaquettes et kakémono. Sans doute à tort parce que les entreprises de l’économie traditionnelle se transforme en valorisant leurs patrimoines de données, et l’IA (la GenAI plutôt, car c’est le sujet du jour en apparence, même si notre président a bien rappelé la veille les divers formes d’IA, ce qu’il fallait noter car c’est un vrai sujet pour les entreprises – cf. notre article sur ce thème ici : La confusion des IA)
En résumé, ce sommet fut un coup de communication fort en termes géopolitique / politique industrielle. Les puissants ont afflué du monde entier pour montrer les muscles en termes d’IA. Macron ramène peut-être la France et l’Europe dans la “bataille”. Le terme n’est pas choisi au hasard, le ton est donné, c’est une course aux armements (et c’est quand même mieux avec de l’IA qu’avec des ogives nucléaires) !
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